TOP 12 des légendes des musiques africaines et leurs tubes phares

Afrobeat, Marabi, Rumba Congolaise, Afropop, Ndombolo, Raï, Tarab, Mbalax, Soukous, Reggae, Jazz… Nous allons vous faire voyager avec ces 12 artistes qui ont traversé le temps et les frontières avec ces tubes qui les ont littéralement révélé au monde. C’est parti!

Miriam Makeba – Pata Pata & Malaika
Celle que l’on surnomme affectueusement « Mama Africa » avait alors 35 ans quand elle sortit son best-seller Pata Pata, une chanson inspirée d’une danse qui porte le même nom et qui faisait fureur dans les « townships » de Johannesburg dans le milieu des années 1950. Autre phénomène, son tube Malaika sera repris par de nombreux artistes à travers le monde. Elle s’est en outre servie de sa notoriété, de sa voix et de ses textes pour dénoncer et critiquer le régime ségrégationniste qui sévissait en Afrique du Sud à cette période. Cet activisme anti-Apartheid lui vaudra un exil pendant plus de 30 ans, l’empêchant d’assister aux obsèques de sa propre mère.

Miriam Makeba – Pata Pata
Miriam Makeba – Malaika

Papa Wemba – Yolele (Album Emotion) 
L’ex co-fondateur du groupe Zaïko Langa Langa est l’un des piliers de la Rumba Congolaise. En cinquante ans de carrière, il aura fait vibrer plusieurs générations tant par sa musique que par sa stylistique vestimentaire (représentant du mouvement SAPE – Société des Ambianceurs et des Personnes Elegantes). L’album Emotion sorti en 1995 marque sa consécration internationale: disque d’or aux Etats-Unis avec plus de 500 000 exemplaires vendus, meilleur artiste africain aux trophées Kora l’année suivante. Yolele est l’un des titres phares de cet album pour lequel il aura fait appel entre autres à Lokua Kanza ou encore Jean-Philippe Rykiel.

Papa Wemba – Album Emotion

Alpha Blondy – Brigardier Sabari & Sebe Allah Y’e
Légende vivante du reggae ivoirien, Alpha Blondy a connu une carrière riche avec un nombre incalculable de concerts à travers le monde.  C’est son passage à l’émission Première Chance de la RTI (ndlr: Radio Television Ivoirienne) en 1981 qui le fit connaître du grand public avec son tube Brigadier Sabari qui dénonçait les bavures policières d’alors. Les succès ensuite s’enchaînent, notamment avec l’opus Sebe Allah Y’e sorti en 1985. Nominé au Grammy Award 2003 dans la catégorie « Meilleur Album Reggae », il n’avait pu y assister en raison de la situation politique en Côte d’Ivoire. Le « vieux-père » continue encore de nous régaler avec son dernier album « Human Race » sorti en août 2018.

Alpha Blondy – Brigadier Sabari
Alpha Blondy – Seba Allah Y’e

Oum Kalthoum – Al-Atlal
La diva Egyptienne soulevait les foules sur toutes les plus grandes scènes. Surnommée « l’Astre d’Orient », Oum Kalthoum est considérée, quarante ans après sa mort, comme la plus grande chanteuse du monde Arabe. Al-Atlal (les Ruines) est considérée par de nombreux critiques comme la meilleure chanson arabe du XXe.

Oum Kalthoum – Al atlal (extrait)

Mory Kanté – Yéké Yéké
Issu d’une illustre famille de griots, Mory Kanté a, pour ainsi dire, la musique dans le sang. Dans les années 80, il est l’artiste africain le plus connu et le plus vendu à travers le monde (des millions d’exemplaires écoulés) et ce, grâce notamment à un tube phare: Yéké Yéké, de l’album Akwaba Beach. Avec ce titre, il atteint la première place du classement Billboard, un disque d’or en France et une victoire de la musique du meilleur album francophone.

Mory Kante – Yéké Yéké

Salif Keïta – Yamore
Sans nul doute l’albinos le plus célèbre d’Afrique, la « plus belle voix » du Mali est le chantre de cette musique mandingue qui a su allier pure tradition et inspirations modernes. Son album Moffou sorti en 2012 est pour beaucoup le meilleur de sa carrière et celui qui lui permit d’asseoir sa notoriété internationale. Les morceaux Madan et Yamore tirés de cet album sont désormais ancrés dans la culture malienne.

Salif Keita feat Cesaria Evora – Yamore
Salif Keïta – Madan

Manu Dibango – Soul Makossa
Quand on dit saxophone, vous pensez tout naturellement au camerounais Manu Dibango, l’une des figures les plus prestigieuses du Jazz. Son single Soul Makossa est souvent cité comme étant le premier enregistrement disco. Le morceau est aussi connu pour son refrain vocal qui a notamment inspiré Michael Jackson (dans Wanna Be Startin’ Somethin’) ou encore Rihanna (dans son single Don’t Stop the Music). 

Manu Dibango – Soul Makossa

Koffi Olomide – Loi & Koweit, rive gauche
Légende vivante de la musique congolaise et africaine, Koffi Olomidé a en 40 ans de carrière vendu des millions de cassettes, réalisé une trentaine d’albums, obtenu 7 disques d’or et 5 Kora awards dont 4 en 2002 grâce à son album Effrakata (qui lui valu le surnom de « Quadra Kora Man »). Si son album Haut de gamme / Koweit, rive gauche fait partie des 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie, son plus grand succès commercial est indéniablement son album Loi. Cet album sera le fer de lance du Ndombolo, une danse qui fera bouger l’Afrique durant plus d’une décennie.

Koffi Olomide – Loi
https://youtu.be/B1r5SvgiFAI
Koffi Olomide – Koweit, Rive Gauche

Youssou N’Dour – 7 seconds
Surnommé le « Roi du Mbalax » – rythme musical sénégalais basé sur des percussions – Youssou N’Dour a démarré sa carrière à 19 ans avec son orchestre le Super Etoile de Dakar. Sa consécration planétaire intervient à 35 ans avec son tube 7 seconds en duo avec la chanteuse Neneh Cherry. A sa sortie en 1994, cette chanson resta dans les charts pendant plus de 6 mois et atteint le top 3 dans de nombreux pays dont la France, le Royaume Uni, l’Allemagne, L’Australie, la Russie et la Pologne.

Youssou N’Dour feat Neneh Cherry – 7 seconds

Fela Kuti – Water no get enemy & Yellow Fever
Père de l’afrobeat – ce genre musical moderne mélange de jazz, de funk, de musiques traditionnelles d’afrique de l’ouest et de salsa – Fela Kuti fut un artiste très engagé. L’Afrobeat lui sert ainsi d’arme de résistance contre la dictature militaire, la corruption sévissant dans son pays le Nigéria et une volonté de changement social. Vingt ans après sa mort, sa popularité reste intacte; en témoigne les Felebration qui rendent hommage à l’artiste chaque année à sa date anniversaire. Nous vous proposons de (re-)découvrir deux de ses titres phares.

Fela Kuti – Water no get enemy
Fela Kuti – Yellow Fever

Khaled – Didi & Aïcha
Peut on vraiment parler de Raï sans évoquer le nom de Khaled? Khaled devient véritablement le « Roi du Raï » à la sortie en 1992 de son single à succès Didi. Plus d’un million et demi d’exemplaires vendus à travers le monde. Quatre ans plus tard il remettra le couvert avec  Aïcha, une chanson écrite par Jean Jacques Goldman qui fut là encore un succès planétaire adapté en plusieurs langues et repris par de nombreux chanteurs et groupes.

Khaled – Didi
Khaled – Aïcha

Angélique Kidjo – Batonga
« Première diva africaine » selon le Time Magazine, Angélique Kidjo est encensée par les critiques et par la presse tant pour sa carrière musicale exceptionnelle que pour son engagement civique international. Sa carrière internationale prend un véritable tournant en 1991 avec la sortie de son album Logozo. Un album pour lequel elle se fait accompagner au saxophone par un certain Manu Dibango. L’album est numéro des ventes World Music du Billboard. En 2007, son album Djin Djin qui vera la contribution d’autres célébrités comme Josh Groban, Carlos Santana, Alicia Keys, Ziggy Marley sera récompensé d’un Grammy Awards.

Angélique Kidjo – Batonga (tiré de l’album Logozo)
Angelique Kidjo – Lonlon (tiré de l’album Djin Djin)

Et vous, quel est votre artiste préféré parmi ces 12? N’hésitez pas à réagir en commentaire ou à partager cet article s’il vous a plu.

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